Cycle 2
Ce cycle explore la trace laissée par l’organe et sa persistance dans la matière.
À travers les Empreintes sur draps, les organes deviennent tampons : ils déposent une marque brute, informe, universelle. Dans Substance, le lavage du tissu n’efface pas la mémoire, il déplace la trace : l’eau, les dépôts, les résidus deviennent une nouvelle matière à observer et à conserver. Enfin, dans Imprégner, cette mémoire est réactivée sur mon propre corps, où la peau se marque et garde l’inscription.
Ce cycle questionne ce qui reste d’un corps après son passage : non seulement l’empreinte immédiate, mais aussi l’essence qui subsiste, qui s’infiltre, qui s’incarne ailleurs. L’empreinte devient processus, un mouvement continu du corps vers le monde et du monde vers le corps.
-
![]()
Empreintes sur draps
Des organes animaux servent de tampon pour imprimer leur trace sur du tissu. L’empreinte devient image informe et universelle, proche du test de Rorschach.
-
![Résidus]()
Résidus
Après avoir lavé les tissus imprégnés d’organes, je récupère l’eau sale et ses dépôts, pour les placer sur plaques transparentes comme des lames de biopsie.
-
![Peau avec des lignes rouges fines et nettes allongées et croisées.]()
Imprégner
Performance où je lave mon corps avec une éponge ayant servi à nettoyer des tissus marqués d’organes. Ma peau se blesse et garde des cicatrices, devenant réceptacle de mémoire.
-
![Trois fenêtres projetant des images de toilettes en vue plongeante, avec des mains manipulations des tissus ou des papiers toilettes]()
Sang suaire
Des draps lavés sont accrochés au mur, recouverts de la projection vidéo du geste de leur lavage. L’installation confronte l’effacement et la persistance : la trace disparaît, mais le corps reste inscrit dans le tissu et dans l’image.
