Sang suaire, 2021, installation video

Une personne utilise une toilette dans une pièce sombre. La photo est prise du dessus, montrant le vide-logement de la toilette et la main de la personne qui se lave ou se nettoie avec un chiffon.

Dans Sang suaire, j’expose les draps utilisés pour les Empreintes après les avoir lavés. Suspendus au mur, ils semblent blanchis, vidés de leur mémoire. Mais une vidéo, projetée sur ces tissus, montre en boucle le geste du lavage. Ce double dispositif confronte le spectateur à un paradoxe : ce qui est effacé réapparaît par l’image. Le linge devient alors à la fois relique et écran, voile funéraire et surface vivante. L’œuvre questionne la possibilité d’effacer une trace, de purifier une matière, et suggère que toute empreinte persiste, d’une manière ou d’une autre, dans la mémoire des corps et des choses.

Trois photographies séquentielles d'un lavabo à jet d'eau, remplie puis vide, puis rempli de papiers sales.
Trois projections d'images de plats de nourriture sont affichées sur un mur blanc dans une pièce d'intérieur, suspendues à une corde avec des pinces.
Trois images successives d'une baignoire avec des vêtements mouillés, montrant le processus de trempage et de nettoyage, avec une éponge de nettoyage sur le rebord.
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