Sang suaire, 2021, installation video
Dans Sang suaire, j’expose les draps utilisés pour les Empreintes après les avoir lavés. Suspendus au mur, ils semblent blanchis, vidés de leur mémoire. Mais une vidéo, projetée sur ces tissus, montre en boucle le geste du lavage. Ce double dispositif confronte le spectateur à un paradoxe : ce qui est effacé réapparaît par l’image. Le linge devient alors à la fois relique et écran, voile funéraire et surface vivante. L’œuvre questionne la possibilité d’effacer une trace, de purifier une matière, et suggère que toute empreinte persiste, d’une manière ou d’une autre, dans la mémoire des corps et des choses.