“Autoportraits par saignées ” , 2024-en cours
Autoportrait par saignées explore l’idée d’un portrait réalisé non par le visage mais par le sang. À l’aide d’un scalpel, je pratique des saignées sur des zones choisies de mon corps et recueille l’empreinte de chaque plaie sur papier : la pression du sang forme la trace. Chaque fragment porte l’indication du lieu incisé et est placé dans un passe-partout, puis encadré dans un cadre ancien chiné en brocante, rappelant les portraits familiaux. Ce geste renvoie aux pratiques historiques de la saignée, censées libérer les humeurs et soigner le mal. Ici, c’est le sang lui-même qui devient portrait , l’empreinte de ce qui fait notre être, de notre mémoire intime et corporelle.