La Moire consiste à assembler mes gravures pour fabriquer une peau. Chaque pièce est cousue avec un fil que j’ai introduit dans mon vagin : il en est ressorti teinté de sang qui est issu d’une fausse couche précoce. Ce fil de sang relie chaque fragment gravé, comme un lien direct entre mon intériorité et la matière créée. Le titre de la performance fait référence aux Moires, divinités grecques qui filent et coupent le fil de la vie, elles sont associées au destin et à la fertilité. Ce geste devient ainsi un rituel, où l’intime rencontre le mythologique, et où le sang devient le matériau même de la mémoire corporelle.

Performance "La moire " , 2019 Fait à l’UJM, Saint-Etienne

Une femme nue assise sur une chaise, en train de travailler avec des morceaux de plâtre ou de béton et une pièce en fil de fer dans un environnement blanc minimaliste.
Détails de journaux ou de papiers usés empilés ou disposés en désordre.
Main tenant un fil de laine à proximité de poils pubiens.
Une personne en train de pratiquer une intervention médicale ou chirurgicale sur une gravure de platre.

Extrait du début de la performance “La moire”, 2019

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